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Une Eglise pascale en Corse

Dans le titre deux termes sont habituels : Eglise et Corse. En sortant du temps pascal, je crois important de ne pas oublier la dimension pascale de notre vie. Pourquoi ?

Parce que nous, chrétiens, souvent, nous oublions que le côté « pascal » est lié à une attitude spirituelle d’espérance et de relèvement. Jésus, dans son ministère, est passé en faisant le bien. Il a vu les malades, les possédés, les pauvres, tous ceux qui souffraient, les responsables de la société de son temps… et en passant dans leurs vies, il les a relevés. Il ne les a pas laissés dans la même situation. L’action de Jésus, ses paroles et son comportement, ont provoqué un changement radical auprès de ses interlocuteurs. Zachée, la Samaritaine, Lévi, et nous pourrions en citer tant d’autres : au contact de Jésus, ils sont sortis grandis et libérés. Jésus a transformé leurs vies.

Nous chrétiens, nous négligeons, il me semble, l’impact de notre vie, de nos paroles et de nos actes dans nos liens interpersonnels. Dans notre société, la vie relationnelle est assez mécanique. Nous suivons des mouvements basiques liés au monde professionnel, familial, culturel, sportif ou ludique dans lequel nous vivons. Or, la foi nous demande de vivre la richesse de ces liens d’un point de vue quantitatif.

Il faut se poser la question des autres. Je les vois comme des amis ou des ennemis ? Je suis indifférent à leur présence ? J’ai de l’intérêt pour eux ? Comment je me situe dans les relations interpersonnelles ?

Jésus nous invite à creuser la vie pascale. Un chrétien doit se voir, non pas parce qu’il a fait toutes ses communions, mais parce que sa vie relève, éclaire, rassure. Face à un déficit d’humanité dans la vie relationnelle, le Christ nous pousse à l’imiter. Je crois que nous devons passer dans la vie des autres pour être un signe d’espérance et de joie.

Nous ne devons pas développer des attitudes artificielles mais authentiques. Si nous partons de l’Evangile, nous serons des hommes et de femmes libres et libérateurs sans emprisonner les autres dans des étiquettes ou dans des jugements superficiels.

Nous avons le magnifique défi devant nous, en sortant du temps pascal, renforcés par l’Esprit Saint, de faire le bien autour de nous. A la suite du ministère de Jésus, les Actes des Apôtres nous disent un aspect important de son passage terrestre : « Là où il passait il faisait le bien. » (Ac 10,38)

L’enjeu est simple à comprendre mais exigeant dans sa mise en pratique. Il serait remarquable que les gens puissent dire des chrétiens : quand ils parlent et quand ils agissent ils font le bien et ils font du bien.

Bonne route pascale !

/Mgr François Bustillo, évêque d’Ajaccio pour la Corse

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