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De la Violence à l’Espérance

Nous vivons le Temps pascal. Ce temps nous fait passer de l’hiver au printemps spirituel. Toutes les lectures et célébrations de cette période nous invitent à l’espérance et à la joie. Nous le savons, l’Église ne veut pas faire naître l’illusion dans les cœurs mais l’espérance. Celle-ci n’est pas virtuelle mais elle est née de l’expérience de la résurrection. 

Le Christ a ce pouvoir absolument unique d’être le maître de la Vie. Sa résurrection nous met debout, elle nous relève, c’est la position des vivants. 

Dans nos paroisses nous vivons ce temps qui nous oriente vers la Pentecôte, un autre temps fort de la vie liturgique et spirituelle. Nous avons engendré à la vie chrétienne de nombreux catéchumènes. Les paroisses ont vécu, avec joie, cet accueil de la vie, de la nouveauté et de la fraîcheur des nouveaux chrétiens. Notre responsabilité est de les accompagner pour ne pas finir avec un beau rite. Sans continuité amicale et pastorale, nos jeunes chrétiens restent initiés mais pas finis. Chaque communauté paroissiale, prêtres, diacres, religieux et religieuses, laïcs, bref, tous, nous devons être proches de ces adultes et nous avons le devoir moral et spirituel de leur proposer une place dans la vie paroissiale. À nous d’être créatifs et responsables en fonction de ce que chaque personne est et en fonction de ce qu’elle peut apporter à la communauté.

Nous voyons en même temps, avec la joie pascale, l’ombre de la violence dans notre île. La violence est toujours inquiétante et déstabilisante. La violence, à la différence du mouvement de la résurrection, nous tire vers le bas, elle nous « animalise ». Or, dans la société complexe dans laquelle nous vivons, il serait facile de classer les bons et les méchants. Je crois important d’éviter les raccourcis et les lectures simplistes. S’il est désolant de voir les effets de la violence dans nos terres, il serait enfantin de chercher des coupables pour rêver de la paix sociale. 

La violence est le fruit d’un échec de l’éducation et de la vision collective de notre société. Les frustrations de certains se transforment en actions destructrices. On pourrait imaginer l’expression : « Puisque certains ne font pas leur travail, on s’en occupe ! » Je crois important, encore une fois, de ne pas sacrifier le regard pascal et d’espérance sur notre vie commune. Toute difficulté doit stimuler le dialogue, la compréhension des causes et évaluer la douleur des effets, puisque toute violence engendre des souffrances à court ou à long terme.

Aujourd’hui évangéliser signifie communiquer un esprit pacifique à chaque personne que nous rencontrons. Dans l’Évangile de saint Jean, quand Jésus apparaît aux disciples, il communique la paix. Oui, la paix du ressuscité. Elle fait passer des pleurs de Marie Madeleine et de l’agitation des disciples à la sérénité. Il est vivant, il est avec nous, il ne nous abandonne pas.

Chrétiens de Corses à nous de bâtir une société « pascale » où l’on relève les esprits, où l’on fait disparaître la souffrance et où l’on facilite la communion dans nos différences.

Féconde période pascale à tous !

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