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A Compagni del Santissimo Sacramento

Interview de : François-Dominique DE PERETTI, Prieur

Par : Jean-Michel BISGAMBIGLIA

Origine et histoire de la confrérie ?

Les origines de la confrérie de Sartène trouvent probablement leur source dans la Contre-Réforme engagée par l’Église catholique au XVIe siècle. Le Pape Paul III a, en effet, créé, dans cet esprit, les Compagnies du Très Saint Sacrement en 1539. Il est vraisemblable, sans que l’on puisse l’affirmer avec certitude, que plusieurs de ces « confréries » aient vu le jour à l’époque en Italie mais également en Corse. Nous sommes désormais les seuls dans l’île. La Compagnia del Santissimo Sacramento de Sartène a probablement perduré et traversé les siècles grâce à la procession du Catinacciu. La création par les Franciscains de cette tradition – qui s’apparente à un chemin de croix – intervient après celle de la confrérie et cette dernière est, au fil du temps, devenue la seule et unique gardienne de cette cérémonie paraliturgique sans laquelle elle n’aurait peut-être pas survécu. Dans la seconde moitié du XXe siècle, les confréries n’étaient plus très vivaces et celle de Sartène se contentait d’encadrer cette procession, souvent dans le plus grand désordre et la confusion la plus extrême. Une poignée d’entre nous a pris la décision de restructurer l’institution et c’est ainsi que le 23 février 1990, les confrères se sont regroupés sous forme associative. Aujourd’hui, nous comptons soixante-et-onze éléments actifs.

Moments forts de l’année liturgique ?

Nous participons bien entendu à beaucoup de cérémonies, revêtus de nos tenues. Cela débute avec les messes de la Nativité et s’achève avec la solennité du Christ-Roi de l’univers. Les moments les plus forts sont les offices de la Semaine Sainte avec le Catinacciu et naturellement la fête du Très Saint Sacrement.

Actions concrètes, engagements de la confrérie au service de sa paroisse et de sa communauté ?

La confrérie est très engagée au niveau de la paroisse et nous assistons le curé en toute occasion. Il est notre guide spirituel et, avec plus ou moins de bonheur, chacun d’entre nous est au service. Nous apprécions les séances de formation à la liturgie qui avaient débuté avant la crise sanitaire du Covid-19 avec les prêtres franciscains et que le Père Pierre Bertoni a relancé récemment. Cela nous encourage à porter la Parole du Christ auprès de toutes et de tous, avec une attention plus particulière auprès de la jeunesse. Un confrère a la charge de l’encadrement de l’aumônerie avec une catéchiste.

Défis et enjeux auxquels la confrérie est confrontée, quel avenir ?

Notre institution ne rencontre pas de difficultés majeures et nombreux sont ceux qui veulent intégrer la confrérie. Les impétrants, accompagnés d’un parrain, sont entendus par les membres du conseil d’administration. Ils accomplissent une période de noviciat au terme de laquelle ils revêtent la cape. Plusieurs projets devraient trouver prochainement une expression concrète :

  • L’oratoire Sainte-Anne appelé à devenir la chapelle de la confrérie et qui sera mis à notre disposition sous forme de bail emphytéotique ;
  • L’acquisition d’un local où nous pourrons entreposer les archives de la confrérie. Nous possédons notamment deux registres très anciens. Notre défi majeur demeure néanmoins celui consistant à parvenir, en collaboration avec la mairie, à faire inscrire le Catinacciu au patrimoine immatériel de l’humanité.

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