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Une nouvelle confrérie à Afa

Le 13 juin dernier, la confrérie Sant’Antone a été installé du service sous l’impulsion d’une équipe de confrères dynamiques prête à relever de nombreux défis. Parmi eux, Christophe Mondoloni répond à nos questions. 

Comment cette idée a-t-elle germé ?

Au départ, il y a une dizaine d’années de cela, une chorale se réunissait régulièrement en l’église d’Afa pour y apprendre à chanter la messe et pour faire en sorte que les Afaghjinchi soient accompagnés vers leurs dernières demeures de la manière la plus traditionnelle qui soit. 

Puis, l’an passé, nous nous sommes vus de plus en plus, tous ensemble, pour des messes, pour la Sant’Antone, pour la messe chantée de Noël, puis tout simplement pour échanger sur notre foi avec d’autres amis ou parents qui ne chantaient pas, mais qui désiraient se rapprocher de leur foi, en faire plus pour le village, aller plus loin dans la démarche spirituelle et sociale. Le nombre de membres de notre future confrérie est passé à 15 ; puis nous avons élu notre prieur : Jean-André Casamarta.

Nous avons franchi le pas et voilà que cette belle histoire d’amitié s’est transformée en une belle fraternité. Nous espérons que le chemin sera beau, qu’il sera riche en partage humain et en union de prières, parsemé d’embûches nous le savons. Dieu nous a baptisés, communiés, mariés pour certains, Dieu nous accompagnera et nous rendra au centuple l’Amour que nous lui portons tous, c’est bien là l’essentiel.

 Quels sont les buts de cette confrérie ?

Notre but est simple : c’est celui d’être « au service » ! 

Je m‘explique, nous nous devons d’être au service de l’autre en interne, c’est pourquoi un confrère, Jean-Luc Luciani, se chargera d’être notre confrère hospitalier, celui qui tout au long de l’année viendra aux nouvelles, celui qui rappellera les confrères qui se font rares, celui qui discutera et échangera avec les membres et qui veillera à ce que tout aille bien. 

Nous nous devons bien entendu d’être au service des autres, les gens du village en particulier, ainsi nous répondrons présents dès que cela sera possible, pour chanter lors des concerts de charité, ou aller chanter pour nos aînés, ou accompagner notre prêtre bénir les maisons de ceux qui le souhaitent. 

Et enfin nous nous devrons d’être au service de l’église de Corse, c’est pour cela que nos échanges avec le père Coeroli, le diacre Arrighi ont été cordiaux et fraternels dès le départ. En étant au service de l’Église, nous serons au service de Dieu.

Dans une confrérie, il y a de la foi, de l’espérance et de la charité, les trois vertus théologales.

Comment voyez-vous l’avenir des confréries ?

Je désire rester un éternel positif, ainsi que l’ensemble de mes confrères, et je pense pouvoir me permettre d’affirmer en leur nom que l’avenir des confréries nous paraît radieux sur l’ensemble du territoire. Nous voyons leur nombre augmenter, certaines ravivées, d’autres comme la nôtre créées ! C’est très positif et au-delà de tout, les confréries ont besoin de l’Église, et à l’inverse, nous pensons que l’Église aura réellement besoin des confréries ; tout cela nous confirme que dans la vie il y a une main pour prendre et une main pour donner, ce que l’on appelle : le partage. 

Je pense aussi que tout est dans le nom que nous avons décider de donner à notre confrérie : Sant’Antone. 

Pour rester fidèles à Sant’Antone, ne pas se renfermer sur soi, bien au contraire, nous nous devons d’être ouverts aux autres, et tournés vers les autres, c’est pourquoi nous visiterons nos confrères du Cismonte et du Pumonte avec grand plaisir, pour les rencontrer bien évidemment, mais aussi et surtout vivre avec eux des temps forts de prières au cœur de leurs villages, et les vivre avec ferveur, au cœur de leurs traditions respectives. 

Il nous restera néanmoins une mission essentielle à accomplir ensemble pour cela : nous nous devons d’être les garants de la Tradition au sens noble du terme, et bien entendu de la transmettre en bon état à nos enfants. 

E Cusi Sia.

Propos  recueillis par François Grimaldi d’Esdra

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