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Redécouvrir le Temps Ordinaire

Le Temps ordinaire proposé en deux périodes de l’année liturgique mérite d’être revalorisé. Ce temps n’est pas à confondre avec un « temps commun » ou « sans surprise ». C’est le temps de la fidélité qui permet, de dimanche en dimanche, d’approfondir le Mystère du Christ. Ce n’est pas le temps où il ne se passe rien, mais le temps où Dieu déploie ses bienfaits dans le quotidien des jours et des semaines. C’est le temps des ornements verts, le temps « végétalement » parlant de la croissance, du fleurissement, et bien plus encore le temps de la maturité, autre nom de la fidélité.

Bien au contraire d’une période inactive, le Seigneur, au fil de ce temps, nous montre à quoi nous sommes ultimement appelés dans le creuset de nos journées. On n’y célèbre pas un aspect particulier du Mystère chrétien, mais on chemine au fil des jours vers le Père, dans la lumière du Christ, jaillie des Évangiles proposés, accompagnés par l’Esprit. Alors, même si ce temps ne comporte pas d’invitations fortes à la conversion, comme le font le Carême et à un degré moindre l’Avent, il n’en est pas moins, au fil des dimanches, une invitation à la conversion qui se renouvelle. 

Et puis nous remarquons que dans l’année liturgique, si la parole de Dieu se répète en ce temps ordinaire, ce n’est jamais de façon identique. Un mémorial célèbre au cours de trois années (A – B – C) les merveilles du salut accompli par Dieu en Jésus Christ. Chaque année liturgique ne regarde pas seulement le passé. Elle est orientée vers un terme : la venue du Seigneur dans la gloire à la fin des temps. Et donc le Mystère du Christ, même célébré plus globalement dans le Temps ordinaire, est un appel permanent à la conversion et à l’accueil de la grâce qui seule peut nous convertir. 

Il sera bon maintenant de nous accorder un rapide « survol » évangélique de la première partie du Temps ordinaire dans laquelle nous venons d’entrer. 

En premier lieu, avec le mariage de Cana en Galilée, nous sommes invités, en dépit de nos faiblesses et de notre péché, à nous ouvrir à la joie d’être amis de Dieu et à prendre place à la table où il nous invite. Marie est déjà là qui nous exhortera « à faire tout ce qu’il nous dira ». 

Les textes du 3e dimanche évoqueront pour nous les Saintes Ecritures, avec le prophète Isaïe et surtout en regardant Jésus ouvrir le Livre saint et à l’entendre lire les mots qui le concernent « l’Esprit du Seigneur est sur moi » … tous ayant les yeux fixés sur lui. 

La parole de Dieu du 4e dimanche est un plaidoyer de Jérémie, Paul et Jésus unanimes à offrir le même message d’espérance en dépit des difficultés. 

Dans la parole du 5e dimanche il sera question de l’appel. De tous temps Dieu appelle à son service des êtres humains tels Isaïe, Pierre et Paul. Ces grands témoins sont conscients de leurs limites, mais ils ont confiance en la grâce de Dieu qui les appelle. 

Dans les lectures du 6e dimanche un mot s’impose, « heureux », avec la déclinaison que le Christ nous en donne, les merveilleuses Béatitudes qu’on n’aura jamais fini de méditer. 

Le maître-mot du 7e dimanche est la miséricorde de Dieu. Nous réapprenons tout l’amour que le Seigneur dépose lui-même en nos vies. 

Enfin la parole de Dieu du 8e dimanche sera une invitation à ouvrir nos cœurs à l’amour de Dieu et à la force de l’Esprit. Nous voici disposés à ouvrir nos existences aux richesses que nous propose le Temps ordinaire, qui par ses multiples portes d’entrée révèle la vie du disciple comme un lieu de passage du Christ, un mouvement permanent et paisible où le fidèle se laisse entraîner par le Seigneur vers des chemins nouveaux tournant le baptisé vers l’avenir, rien d’autre qu’une vraie rencontre avec le Christ.

Par Francis Ghisoni. 

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