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A la rencontre du père Bertrand Djossou…

Il est depuis 2014 le curé de Biguglia, une mission qu’il accomplit avec joie et abnégation, partons à sa rencontre… 

Parlez-nous de vous, de votre jeunesse, de votre formation.

Je suis né le 7 août 1976 dans un petit village du Bénin où mon père travaillait comme employé de mairie. A l’âge de 12 ans, j’ai fait une rencontre décisive pour l’orientation future de ma vie : un jeune curé venait d’arriver à la paroisse du village, très sympathique, très attachant et très proche des gens.

Je le revois encore, certains soirs, sur sa bicyclette, visitant des familles juste pour “rigoler un bon coup”. Il ne parlait pas le dialecte local mais il s’était fait adopter de tous. Le dialecte n’était absolument pas un obstacle à son intégration. Nous sentions qu’il nous portait dans son cœur de prêtre. Il nous comprenait et nous le comprenions. Je crois que certains débats sur le vivre ensemble gagneraient en clarté et en fécondité, si on les dépouillait un peu de la charge émotionnelle et parfois idéologique qui les complexifie ! 

À partir de cette rencontre, le désir de me faire prêtre naquit et grandit assez vite. Je m’inscrivis pour suivre le catéchisme et m’engageai dans le groupe des servants d’autel. Un an après mon baptême et ma première communion en 1989, j’entrai au petit séminaire. Après mon brevet et mon baccalauréat, je rejoignis le grand séminaire de Ouidah au Bénin en 1998. En 2005, j’y achevai ma formation et fus ordonné prêtre le 23 juillet de la même année. Après cinq ans de ministère au Bénin, je me rendis à Rome pour des études supérieures en 2011. En 2014, alors que je finissais la licence en Droit canonique, la Providence me fit rencontrer Mgr de Germay grâce au P. Yann, ermite aumônier au monastère de Sari. Et après accord favorable de mon évêque, je posai mes valises sur l’Île de Beauté en octobre 2014 pour une aventure qui se poursuit encore !

Comment se passe votre passage en Corse ?

Mon expérience est plutôt positive. Je rencontre beaucoup de gentillesse. Les paroissiens et moi-même avons gagné en confiance. Les premiers instants faits de méfiance et de réserve ont progressivement cédé le pas à plus de contacts, plus de sympathie et de réciproque appréciation. Vous savez, dans une relation, les pires facteurs perturbants s’appellent les préjugés. Nous tous, par nos éducations, nos histoires, nos parcours si différents, nous avons intégré des préjugés, des clichés qui parfois brident la rencontre avec l’autre ! 

Or il n’y a que la rencontre qui nous permette de découvrir les autres vraiment. J’essaye de me concentrer davantage sur le positif que les gens portent en eux. Et Dieu sait combien de richesses les gens portent en eux, parfois sous des apparences déconcertantes !

 Un message à passer ? 

Je crois qu’au fond de tout humain, il y a une soif, un besoin de transcendance qui se manifeste à travers la quête de bonheur. Chrétiens et croyants, n’ayons pas peur d’aller à la rencontre de cette soif qui est en tout homme. Nous avons tellement de richesses à apporter au monde ! Soyons fiers de notre foi en Jésus Christ !

Propos recueillis par François Grimaldi d’Esdra.

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