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A la rencontre de Marie-Antoinette Martini…

Elle fait partie de ces laïcs qui donnent de leur temps et de leur charisme à l’église. à la fois catéchiste et membre de l’Equipe d’Animation Inter-Paroissiale de la Gravona, elle partage sa foi avec tous ceux qu’elle rencontre, petits et grands. Partons à sa rencontre… 

Pourriez-vous nous décrire vos différents engagements au service de l’Église ? 

Je suis catéchiste à la paroisse du Sacré-Cœur d’Ajaccio qui est ma paroisse de ville et aussi dans la vallée de la Gravona qui est mon ensemble interparoissial du week-end. Je m’occupe plutôt du groupe des plus grands mais je m’adapte en fonction des besoins ! 

Je suis également animatrice à l’aumônerie du collège Fesch d’un groupe de 14 jeunes de 6e et 5e.
J’accompagne également des catéchumènes adultes dans leur cheminement vers le baptême.

Quelles sont pour vous les priorités dans la catéchèse des enfants et l’accueil de leur parent ? 

La priorité dans la catéchèse des enfants est, me semble-t-il, de leur faire faire une rencontre, la rencontre de Jésus qui aime chacun (c’est vrai aussi dans l’accompagnement des jeunes et des catéchumènes). La tâche du catéchiste est d’être au service de la grâce de Dieu dans le cœur de l’enfant. 

A nous de les aider à découvrir Jésus, à l’aimer et à le connaître ! à nous de les aider à développer le germe qui est en eux ! à l’heure actuelle, nous faisons souvent une première évangélisation et donc la catéchèse doit être simple. Parfois les enfants vivent des situations difficiles, très souvent ils vivent avec un seul de leurs parents dans des familles recomposées, à nous de leur faire découvrir de quel amour ils sont aimés ! à nous de les aider à entrer dans la relation vivante avec Jésus qu’est la prière, de favoriser l’intériorité, car si un enfant a une vie personnelle avec le Seigneur, il est sauvé ! 

Tout cela ne nous empêchera pas bien sûr de nous attacher à leur « donner le goût » de la Parole de Dieu, c’est là qu’il se laisse découvrir. Et enfin, à nous de les accompagner vers les sacrements, de leur faire prendre conscience de la Miséricorde infinie de Dieu dans le sacrement du pardon et de son Amour « jusqu’au bout » dans l’Eucharistie. 

Chaque enfant qui vit une relation vraie avec Jésus deviendra lui-même un disciple ! Parfois ce sont les enfants qui amènent leurs parents vers Jésus. 

C’est pourquoi l’accueil des parents est important : laissons-les venir sans les juger, prenons le temps de répondre à leurs questions, de les écouter. Soyons des témoins, donnons-leur envie de « venir voir », Dieu va peut-être passer par nous ! Je pense que c’est notre mission d’aller vers eux, de les solliciter, même pour de petites choses et puis surtout de prier pour eux !

Comment voyez-vous l’avenir de l’Église qui est en Corse ? 

Je pense que regarder en arrière ne fait pas avancer et qu’il y a sûrement de belles choses à vivre à condition d’être attentifs aux opportunités que nous offre l’Esprit-Saint dans le concret de la vie et des rencontres. Ceci demande parfois une remise en question de tous les acteurs de la pastorale et une plus grande coopération entre les prêtres et les laïcs, et entre tous les services d’église puisque tous sont complémentaires. 

La famille n’est plus le lieu privilégié de l’évangélisation et nous devons donc développer de nouveaux lieux d’évangélisation, notamment dans la catéchèse et l’accompagnement des jeunes qui sont souvent le seul lieu où on peut parler de Dieu. Les hommes sont en recherche de spiritualité, rejoignons ceux qui cherchent là où ils sont et sachons témoigner de l’amour du Christ. 

Nous recevons de plus en plus  d’adultes qui demandent le baptême, aidons les à cheminer pour qu’ils deviennent de vrais disciples.

Ayons le souci de n’en perdre aucun, proposons toujours une suite à l’aventure, que ce soit pour les jeunes ou les adultes, même s’ils ne viennent pas à la messe tous les dimanches. Ayons ce que le pape appelle une « créativité missionnaire ». Prions, ayons confiance… et puis n’oublions pas que l’Esprit-Saint agit !

Propos recueillis par François Grimaldi d’Esdra.

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