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Installation de la confrérie Santa Croce di u Prunelli

Le 3 mars 2018, après 70 ans d’absence dans la vallée du Prunelli, 25 personnes, hommes et femmes, réunis autour de leur foi et de leur amour commun pour leur terre, animés de leur seule bonne volonté et épris de fraternité, vont redonner vie à la tradition perdue. A Cunfraterna Santa Croce di u Prunelli, aujourd’hui, renait de l’oubli.

Car il est vrai, l’événement est grand, et à plusieurs titres. La vallée du Prunelli retrouve aujourd’hui la présence d’une confrérie liturgique et caritative, disparue totalement depuis la Seconde Guerre Mondiale. Et Laurent Peraldi (94 ans), témoin vivant de l’histoire de ces confréries disparues, passera le flambeau à la nouvelle génération, après avoir été institué président d’honneur.

Les objectifs de cette nouvelle confrérie sont nombreux et ne manquent pas d’ambition ; rétablir le lien social, participer à la liturgie, remettre les processions en route, assurer une présence dans les églises, faire renaître des actions sociales et fraternelles, promouvoir la tradition et la culture corses.

En procession avec le chant Evviva Maria, précédés des Chevaliers Hospitaliers de l’Ordre de Saint Lazare et suivis des représentants des autres confréries (sans les citer toutes, Santa Croce di u Forciulu è di Panecale, Saint Erasme et Saint Jean-Baptiste d’Aiacciu, Padre Albinu di Vicu, Saint Antoine de Marignana, San Larenzu de Peri) et du clergé, les futurs confrères en aube blanche remontent la nef centrale jusqu’au chœur. C’est l’abbé Jean-Yves Coeroli, vicaire général, qui préside la concélébration solennelle. Il est entouré de l’abbé Christophe Bocchecciampe, doyen et curé des paroisses du Prunelli, ainsi que de l’abbé Francis Buresi, de l’abbé Antoine Peretti et du diacre Ange-Marie Bastelica.

Après l’homélie les impétrants sont invités à s’avancer devant l’autel. Leurs parrains issus des confréries du Taravu se placent derrière eux, et accompagnés des prières du célébrant, les revêtent de leur habit de confrère : un cordon vert pour ceinture et une manteletta noire frappée de la croix rouge de Jérusalem. Puis, appelés un à un par leur prénom et bénis tour à tour par l’abbé Coeroli, les nouveaux confrères font solennellement le tour de l’autel, accompagnés par un geste sur l’épaule de leur parrain et de « l’avà passa » de l’Abbé Boccheciampe.

La ferveur est là, l’émotion est palpable jusque dans la voix et les larmes de l’abbé Boccheciampe qui, prenant une dernière fois la parole, rend grâce à Dieu de cette réussite : « Cela n’a pas été facile, mais le défi a été relevé, tamanta strada… ! »

Longa vita à A Cunfraterna Santa Croce di u Prunelli !  È cusì sìa.

Par Ghjulia Santolini.

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