« Il faut qu’Il grandisse… »

Le mois de juin marque la fin de l’année académique et pastorale. 

Après s’ouvre devant nous le temps de l’été. Ce temps, pour certains, permet un repos mérité et, pour d’autres, un temps de travail et d’accueil de beaucoup de touristes visitant notre île.

Le mois de juin connaît de nombreuses célébrations liturgiques qui nous rassemblent pour fêter notre Dieu. Ainsi, nous avons célébré la Pentecôte, la Trinité, le Saint-Sacrement, le Sacré-Cœur… Il s’agit de beaux moment liturgiques nous permettant de plonger dans le mystère de notre Dieu.

À la fin du mois, dans beaucoup de villes et villages, on fête s. Jean Baptiste. La messe, les processions et le feu nous permettent de retrouver la vocation et la mission de saint Jean Baptiste. Il a crié dans le désert, il a préparé le chemin à Jésus, il est mort dans la foi. Le Précurseur avait dit : « Il faut qu’Il grandisse et que moi, je diminue. » (cf. Jean 3,30). L’invitation du Baptiste est d’actualité pour nous. Même si devant nous le rythme est plus fluide, n’oublions pas notre vie spirituelle. 

Le temps d’été nous permet de voir la place du Christ dans notre vie. Est-ce que Jésus grandit en moi ? Est-ce qu’il trouve l’espace dans notre vie personnelle ?

 Nous avons un très beau défi en nous. Ce défi n’est pas formel ni volontariste. Ce défi se traduit dans la capacité de laisser le Christ grandir dans notre histoire. S’il ne grandit pas en nous, nous restons atrophiés. S’il diminue en nous, d’autres réalités ou personnes prendront sa place. Jésus est en nous pour nous montrer la voie de la liberté intérieure, la voie de l’amour et la voie de la paix. Sans lui, comme pilote de notre vie, notre gestion personnelle et relationnelle devient laborieuse.

Comme saint Jean Baptiste, soyons capables de reconnaître Jésus et de le laisser agir. Il est le chemin, la vérité et la vie (cf. Jean 14,6).

Bon été à tous !

+ Mgr François Bustillo, évêque d’Ajaccio pour la Corse