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Une vie pleinement chrétienne

En relisant les Actes des apôtres, on est impressionné par le dynamisme missionnaire dont font preuve les premières communautés chrétiennes. L’Esprit Saint promis par Jésus a ouvert les yeux des disciples sur la réalité du salut désormais offert gratuitement. Ils comprennent que le Christ a le pouvoir de faire passer tout homme – juif ou païen – de la mort à la vie éternelle. Ils savent aussi que ce salut suppose de se convertir et de l’accueillir dans la foi, d’où leur désir de l’annoncer : « Convertissez-vous et tournez-vous vers Dieu pour que vos péchés soient effacés » (Ac 3,19) car « tout repose sur la foi dans le nom de Jésus » (Ac 3,16), déclare Pierre. Et peu importe si l’environnement est hostile : « Il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu. » (Ac 4,20). 

Ce dynamisme missionnaire porte du fruit et « chaque jour, le Seigneur leur adjoignait ceux qui allaient être sauvés » (Ac 2,47). C’est cet élan qui est en panne aujourd’hui. Beaucoup de fidèles ont perdu de vue que la mission n’est pas quelque chose de surajouté à la vie chrétienne mais qu’elle en fait partie. L’évangélisation est facilement assimilé à du prosélytisme, et la foi à quelque chose de « personnel, d’intime ». Dans un tel contexte, difficile de la transmettre. D’où l’importance de méditer le témoignage des premiers chrétiens. Ils nous montrent que pour être missionnaire, la vie chrétienne doit tenir ensemble plusieurs dimensions. 

Le livre des Actes des Apôtres nous rapporte que les premiers chrétiens étaient « fidèles à l’enseignement des apôtres » (Ac 2,42), ils avaient le souci d’approfondir la connaissance du mystère de Dieu. Ils étudiaient la façon dont le Christ avait accompli les Écritures, et cherchaient à comprendre ce que signifie être disciple de Jésus et observer ce qu’il a commandé (cf. Mt 28,20). 

Les premiers chrétiens avaient une vie fraternelle. Même si tous ne mettaient pas leurs biens en commun et s’ils ne vivaient pas forcément entre eux, ils étaient identifiés comme frères et sœurs. On admirait la façon dont ils s’aimaient. Ils avaient également le souci de partager avec les plus pauvres, de mettre leurs biens et leurs talents au service des autres. Ils n’avaient oublié ni les enseignements de Jésus à ce sujet, ni son exemple lorsqu’il avait lavé les pieds de ses disciples.

Ils étaient « fidèles à la fraction du pain ». Le « premier jour de la semaine », c’est-à-dire le dimanche, ils se réunissaient dans les maisons pour célébrer l’eucharistie. Ils n’avaient pas oublié la parole de Jésus : « De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. » (Jn 6,57)

Ils étaient également fidèles aux prières. Ils priaient parfois seuls mais aussi à plusieurs, comme les apôtres qui « tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, dont Marie, la mère de Jésus » 

(Ac 1,14). 

Enfin, presque naturellement, ils étaient missionnaires. Le contexte n’était pas plus simple qu’aujourd’hui, mais conscients de leur fragilité, ils invoquaient l’Esprit Saint pour qu’il leur donne la grâce de dire « la parole de Dieu avec assurance » (Ac 4,31). 

Aujourd’hui, le contexte est bien différent. Mais les fondamentaux de la vie chrétienne sont les mêmes. Imitons nos aînés et demandons au Seigneur la grâce d’être renouvelés dans notre élan missionnaire. 

+ Olivier de Germay
Evêque d’Ajaccio  

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