L’abbé Pierre Bertoni, prêtre
Publié le 16 juillet 2021
- Pouvez-vous nous expliquer votre cheminement au séminaire d’Aix ?
Entré en année de propédeutique en septembre 2015, j’ai poursuivi ma formation au séminaire d’Aix-en-Provence pour les deux années de premier cycle (philosophie) et les trois de second cycle (théologie). Il s’agit pour chaque séminariste d’approfondir sa vocation à partir des quatre piliers de la formation, quatre dimensions qui doivent participer à fonder l’unité de la personne du futur prêtre : les dimensions humaine, intellectuelle, pastorale et spirituelle. La richesse, la diversité et la complémentarité des enseignements, la qualité des formateurs tant prêtres que laïcs m’ont ouvert des chemins et des domaines de connaissances, de savoir-faire et de savoir être qu’il m’appartient de continuer à explorer et à déployer tout au long de mon ministère au service de l’Eglise. L’étude de l’Ancien et du Nouveau Testaments restera pour moi une source inépuisable d’enseignements qui ouvrent à la vraie vie et au bonheur.
- Quelle seraient pour vous les points d’insistance de votre ministère de prêtre ?
L’accueil, l’écoute, la miséricorde et l’espérance.
L’accueil, car notre Eglise a besoin d’ouvrir les portes, nos communautés doivent devenir des lieux ouverts et chaleureux où l’on sente que les chrétiens sont heureux d’annoncer et de partager ce trésor inouï de la Parole de Dieu et de la personne du Christ qui se donne dans les sacrements.
L’écoute, car notre monde hyper connecté n’est pas vraiment attentif aux interrogations profondes et essentielles de nos concitoyens ; il ne faudrait pas que l’Eglise calque son agir sur celui du monde. Les jeunes notamment sont en quête d’absolu et le pape les invite souvent à rêver en grand. Il faut entendre ce qu’ils ont à nous dire, ce qu’ils proposent pour rendre le monde meilleur.
La miséricorde, car elle vient de Dieu et c’est le don réparateur dont le monde a besoin aujourd’hui.
Enfin l’espérance que l’on doit à nos contemporains qui passent de déceptions en désillusions dans une société occidentale qui a perdu le sens de la vie. C’est un devoir impérieux pour l’Eglise et singulièrement en Corse.
- Quels sont à votre avis les défis qui se présentent à l’Église de Corse ?