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Lettre ouverte de l’équipe diocésaine des confréries de Corse – 20 février 2021

Le carême, la Semaine sainte et Pâques sont le plus grand temps fort de l’Église catholique. Ce temps fort a commencé il y a 3 jours avec le mercredi des Cendres.

L’équipe diocésaine des confréries de Corse voudrait, à cette occasion, s’adresser aux confréries, aux catholiques de Corse et aux habitants de notre île.

Tous les Corses le savent, la religion catholique, la foi dans le Seigneur Jésus Christ et la dévotion à la sainte Vierge Marie, telles que nous les ont léguées nos chers disciples de saint François (d’où sont issues les confréries) depuis le XIIIesiècle, ont constitué des oasis de paix et de joie dans une île trop souvent déchirée par les querelles et les guerres. La spiritualité franciscaine fondée sur la liberté et la pauvreté spirituelles nous a aidés à surmonter les malheurs des temps et la méchanceté des hommes.

C’est pourquoi nous invitons toutes les confréries de Corse à vivre intensément ce temps fort qui s’ouvre bientôt, temps de prière, notamment avec la Via Crucis, temps de partage avec les plus pauvres — bien des confréries s’y emploient — temps d’effort sur soi pour vivre de plus près l’Évangile du Christ. Ce témoignage de foi et de charité des confréries de Corse rend visible la présence de l’Église et manifeste à la fois le bonheur d’être chrétien et le rôle social des disciples du Christ.

Les processions sont l’une des expressions de notre vie d’Église, et nous y tenons particulièrement, car elles sont assez spécifiques de notre tradition corse. Nous n’y renoncerons jamais. Cependant, nous tenons à respecter la loi et les décisions de l’autorité civile, comme nous y invite saint Paul : « Il faut que tout être humain soit soumis aux autorités qui sont au-dessus de lui. » (Romains 13, 1).

Pour avoir bravé, le 16 août dernier, la décision préfectorale qui interdisait la procession de saint Roch, invoqué lors des épidémies, la confrérie Saint-Théophile de Corte a été condamnée à payer une amende. Elle s’est soumise et n’a pas fait appel du jugement, même si elle a vécu douloureusement cet événement. Elle a respecté la justice des hommes.

Mais l’amour du Seigneur est plus généreux ! Pour le paiement de cette amende, les chrétiens ont donné à la confrérie de Corte beaucoup plus que le montant requis. Avec le surplus, la confrérie a offert sa contribution au traitement d’Emma, petite jeune fille atteinte d’une maladie rare, suivant ainsi l’exemple du Christ qui prenait soin des malades. Ainsi, comme le dit aussi saint Paul : « Quand les hommes aiment Dieu, lui–même fait tout concourir à leur bien ! » (Romains 8, 28) Même les amendes !

Que ce carême soit donc celui de la foi, de l’amour des pauvres et de l’espérance dans ce temps d’épidémie. En particulier, nous, confréries de Corse, soyons de valeureux témoins de l’Évangile !

L’équipe diocésaine des confréries de Corse

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