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François Zarzelli

Un jeune confrère de la confrérie San Larenzu di I Peri. Partons à sa rencontre…

Bonjour François, présentez-vous à nos lecteurs.

Je m’appelle François Zarzelli, j’ai 25 ans, j’habite à Ajaccio mais je suis originaire du village de Peri, dans la Gravona. Je suis actuellement étudiant en Master 2 « Ingénierie de la médiation culturelle et de l’animation » à l’université de Corse et je suis maintenant confrère au sein di a Cunfraternita San Larenzu di I Peri depuis 4 ans.

Quel est votre rôle au sein des confréries ? 

Etant un confrère sans statut particulier, ni prieur ni sous-prieur, j’ai le même rôle que n’importe quel autre confrère de Corse, ce rôle étant multiple : nous sommes, bien évidemment, chargés d’animer les messes au quotidien, des événements ponctuels comme Noël et Pâques, ou d’autres, comme les mariages, baptêmes et enterrements par le biais de la liturgie ou bien par nos chants sacrés polyphoniques qui sont propres à la Corse. Nous avons aussi mission de faire vivre le village et sa communauté autour des traditions chrétiennes qui rythment la vie des communes depuis des siècles et, dans le cas du village de Peri, nous sommes au cœur de l’association qui souhaite faire vivre le village et le faire perdurer dans le temps, l’associu Mimoria Viva di I Peri. 

Pourquoi avoir voulu intégrer une confrérie ?

J’ai voulu rejoindre la confrérie de Peri pour plusieurs raisons.

La première est familiale, puisque mon père, Paul Zarzelli, a été un des initiateurs de la refondation de la confrérie en 2004, près d’un siècle après son extinction. Il a été également l’un des membres fondateurs de l’associu, officiant à la fois en tant que prieur et président. 

La seconde, plus étendue, est tout simplement la volonté de m’attacher à l’endroit où je suis né et où j’ai été, pour ainsi dire, élevé. La confrérie et la religion chrétienne qui animent le village ont toujours favorisé le rassemblement et renforcé les liens qui unissent les Piracci entre eux. C’est assez naturellement que j’ai rejoint cette communauté, puisque j’en connaissais déjà tous les membres et que je voulais être dans la continuité du travail de mon père : faire vivre le village et sa culture.

La dernière raison, enfin, est plus symbolique. J’avais cette volonté de m’inscrire dans la culture corse, de faire perdurer des savoir-faire et des coutumes qui tendent à disparaître à l’heure actuelle. Nous le faisons déjà chaque année avec le travail de l’association, qui souhaite animer la vie du village et protéger son patrimoine vivant et passé, par le biais d’événements culturels comme des scontri sur des thématiques artisanales, culinaires, historiques ou linguistiques, mais également par des représentations festives et des actions caritatives. Nous le faisons également par le biais de la confrérie qui anime la messe, qui apprend des chants sacrés et qui les transmet ; je pense notamment à notre plus jeune confrère, qui vient d’entrer au lycée, et qui sera le prochain à passer le flambeau. Nous nous inscrivons tout simplement dans un message d’apprentissage et de partage de la culture et de la tradition chrétiennes. Nous avons fêté nos 15 ans cette été 2019, nous espérons en voir 15 de plus et continuer ainsi à endosser notre rôle.

Propos recueillis par François-Antoine Isoni

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