Paroisses
La quête en ligne !
Faire un Don
Faire un signalement
Faire dire une messe

A la rencontre de Luc Bronzini de Caraffa

Il fait partie de l’équipe de la Pastorale des jeunes pour la Plaine orientale, partons à sa rencontre… 

Quelles sont vos responsabilités au sein de l’Église ?

Mes deux parents étaient des chrétiens engagés ; Lorsque nous étions enfants, ils nous ont fait vivre le concile Vatican II comme une bonne nouvelle. L’église de Corse m’a apporté un parcours privilégié. Il y a ce que l’on veut faire et ce que l’on peut faire. C’est donc comme petit soldat que je participe à la mission. Le Christ m’a accompagné, pardonnant les trahisons, remplaçant une sortie de route par une nouvelle vocation.

C’est quoi ma vie de chrétien ? Un engagement auprès du père Vincent pour assurer la liturgie, la visite des malades, la prière dans la paroisse d’Aléria, le dialogue œcuménique et interreligieux. Aléria est une paroisse vivante avec une équipe d’animation.

Il y a les cafés partagés avec la communauté des religieuses de Ghisonaccia et un partage profond avec le père Adalbert, Jean, François, Martine, Noémie et Patrick sur les enjeux de la mission.

Il y a une participation assidue aux réunions du doyenné. Ces réunions, fraternelles, pourraient évoluer et être des cercles de réflexion sur la pastorale et des organes exécutifs avec des comptes rendus, un suivi et une ouverture à de nouveaux membres.

Quelles nouveautés dans la pastorale des jeunes en Plaine orientale ?

Il y a aussi mon engagement dans l’aumônerie : je m’y promène comme dans mon potager préféré. Avec l’équipe, joyeuse, nombreuse et pleine de bruissement, nous rivalisons de génie, de petits dessins, de jeux de mots pour que, dans nos carnets, nos réunions, nos sorties, les jeunes découvrent que la vie ne se subit pas mais qu’elle se déguste. Notre rôle : donner des mots, ouvrir des pistes, écouter. Être auprès des jeunes c’est découvrir leurs vies, partager leurs inquiétudes et leurs joies. 

Être auprès d’eux, c’est témoigner de la rencontre avec le Christ qui nous a bouleversés, c’est témoigner de notre vie, de notre prière, c’est être ce minuscule ‘’Jean-Baptiste’’ discret qui va indiquer le chemin puis disparaître pour que le Christ prenne toute la place. Drôle de challenge, drôle de mission. Proposer une spiritualité sans faire de l’aumônerie hors sol. L’aumônerie reste une boîte à idées, d’où jaillissent des trucs qui marchent et des flops qui disparaissent. Mais la vie est là.

Comment voyez-vous l’avenir de l’Église en Corse ?

Comme chacun je regarde notre diocèse avec affection, angoisse et espoir. Le défi aujourd’hui est de savoir où se situent les véritables lieux où se fait l’annonce du kérygme. Devons-nous inventer de nouvelles formes d’annonce, devons-nous revitaliser les lieux, les circonstances où le peuple se rassemble naturellement ? Il nous faut y réfléchir. Nous brûlons nos vieilles cartouches et risquons rapidement de nous trouver nus. Revivifier vraiment ce qui est déjà la vie du peuple de Dieu me paraît une bonne voie.

A force de crier que tout enfant a droit à une éducation chrétienne, je me suis mis à la catéchèse familiale. Quelle joie de découvrir avec mes 8 petits-enfants, comme une nouvelle première fois, l’histoire de l’alliance, l’histoire d’une parole d’un Dieu qui se fait homme et la vie du Christ, « L’Emmanuel dans notre Histoire ». Quand on demande à Jérémie qui est le Christ, avec un sourire il répond « un grand copain de Pépé ».

Malgré nos misères, nos chutes, nous sommes identifiés par notre famille, notre entourage, comme des points de références, des chrétiens. Cela donne quelques plaisanteries, mais aussi de rares moments où, au hasard d’un échange, l’Esprit travaille. Là il faudrait me taire pour le laisser parler.

Dans le dernier cinquième de la vie, on a envie de laisser une trace : un écrit, une sculpture, un patrimoine. Pourquoi ne pas seulement témoigner ?

Propos recueillis par François Grimaldi d’Esdra.

Partager