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A la rencontre de Margot Passat

Depuis le 1er février elle est la nouvelle responsable de l’équipe diocésaine de la Pastorale de la santé. Partons à sa rencontre… 

Décrivez-nous votre mission au service de l’aumônerie de l’hôpital de la Miséricorde à Ajaccio.

Pour une laïque engagée je vis d’abord ma fonction comme une vocation et une mission au service des malades hospitalisés. C’est un visage d’Église dans l’hôpital car : « Une Église qui n’aurait plus rien à faire et plus rien à dire là où l’on souffre et où l’on meurt, là où l’on espère et là où l’on guérit, serait-elle encore l’Église de Jésus Christ ? » (Mgr Rozier, 1982, Lourdes)

Ma mission revêt évidement un aspect cultuel auprès des patients chrétiens pratiquants qui souhaitent recevoir la visite d’un prêtre, des sacrements ou être assistés pour la prière ou la méditation.

Au-delà de cette première fonction je me rends plus largement disponible à l’écoute des malades, de leurs familles et du personnel hospitalier. Il s’agit précisément d’apporter un soutien humain à ceux qui le souhaitent pendant l’épreuve de l’hospitalisation et ce, quelles que soient leurs convictions religieuses.

En tant que responsable, je veille au bon fonctionnement de l’aumônerie dans le cadre de la loi sur la laïcité et du règlement de l’hôpital. J’organise les visites et je coordonne les liens entre les malades, les familles, les professionnels et l’équipe de bénévoles.

Tous les jeudis à l’annexe Eugénie, la messe est célébrée, précédée par la méditation du chapelet avec les bénévoles, avec et pour les malades. De plus le rôle des bénévoles est d’accompagner les malades de leur chambre à la chapelle. La pratique religieuse est indispensable pour ma mission ainsi que l’accompagnement par un prêtre.

Au Centre Hospitalier les visites se font en binôme. Le dimanche matin, je porte la communion aux personnes qui en ont fait la demande auprès de l’aumônerie ou du personnel soignant. 

Le recrutement des bénévoles est aussi de mon ressort avec le discernement du prêtre. Je vérifie après rencontre que la personne correspond bien à la mission demandée, car la bonne volonté ne suffit pas. Une fois par trimestre nous faisons avec les équipes la relecture de notre activité avec un enseignement du prêtre.

Nous ne faisons pas de prosélytisme, mais notre badge d’aumônier libère souvent la parole, les questionnements, parfois la révolte. Nous vivons ainsi des échanges très riches sur le plan humain ou spirituel qui permettent parfois à la personne de se réconcilier avec son histoire et avec Dieu. 

Quelles sont les relations que vous avez avec les soignants de l’hôpital ? 

Je travaille en étroite collaboration avec le personnel soignant, constituant ainsi une équipe dans l’objectif de la prise en charge globale des patients. Les équipes peuvent faire appel à l’aumônerie pour un dialogue avec le  patient et les familles.

Enfin, tout comme pour les patients, l’aumônerie est à l’écoute des équipes soignantes. Les soignants peuvent nous partager leur sentiment au sujet des malades ou des questions plus personnelles. Car avant tout l’aumônier est aussi l’aumônier des soignants et de chaque membre du personnel de l’hôpital.

Comment concevez-vous la responsabilité diocésaine que l’évêque vient de vous confier ?

Lors des Assises de la Pastorale de la Santé à Lourdes en novembre dernier, nous nous sommes rendu compte de l’importance de créer un service diocésain de la Pastorale de la Santé.

Ce service a pour mission le soutien des personnes engagées dans les différentes missions (Service Évangélique des Malades (SEM), groupe St-Luc de soignants chrétiens, visiteurs des établissements hospitaliers, sanitaires et médico-sociaux) sur toute la Corse.  Il veille au lien de communion entre les composantes de la Pastorale de la Santé et les coordonne.

Dans cette équipe composée de 3 personnes je suis la plus jeune et la moins expérimentée, mais dans un témoignage j’ai retenu cette phrase :  « Dieu ne choisit pas les capables mais il rend capable ceux qu’il appellent. »

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