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C’est lui qui est notre paix

En ce temps de l’Avent, le mystère de Noël envahit nos cœurs de chrétiens. L’image de la crèche revient spontanément à nos esprits et les thèmes de méditation se bousculent dans nos pensées.

Comment, en premier lieu, ne pas être renvoyés à François d’Assise, ce saint que nous aimons tant en Corse, comment ne pas être renvoyés, oui, avec un sourire, à son initiative de célébrer Noël… c’était en 1223, au milieu des humbles paysans de Greccio, en Ombrie. Il avait déposé une mangeoire garnie de foin, dans une grotte, il avait fait amener un bœuf et un âne véritables… point de représentation matérielle de Jésus ni de Marie, ni de Joseph, mais Jésus était réellement présent dans l’Eucharistie célébrée ce jour-là dans ladite grotte. 

Ici le souvenir d’une autre crèche me revient à l’esprit, une crèche devant laquelle j’ai prié, il y a longtemps dans une église des environs d’Alger. Le curé de la paroisse et les laïcs rassemblés pour préparer Noël avaient eu autant d’imagination et autant de souci pédagogique que le Poverello d’Assise avec ses paysans de Greccio. 

Ils avaient décidé, dans les temps difficiles que nous vivions là-bas, de donner comme cadre à leur crèche un paysage où était schématiquement représentée la source des souffrances des hommes, l’égoïsme et le refus du partage engendrés par la misère d’un bidonville. Et dans ce décor austère brillait une main grande et lumineuse, la main de Dieu offrant en son creux un Enfant Jésus avec cette inscription : « La Paix ». 

Le souvenir de cette crèche me revient en mémoire en raison des bruits de guerre en Orient que me hurlent à longueur de jours la radio que j’écoute, la télévision que je regarde, la presse que je lis. Et je n’en finis pas de m’insurger en entendant le terrible mot de « guerre », la guerre avec son cortège de massacres, de viols, de pillages, d’horribles exécutions, ces qualificatifs de « juste et sainte »… Est-ce possible pour un homme de bon sens et à plus forte raison pour un croyant de penser ainsi ? Malheureusement c’est possible. Mais il est aussi possible qu’il se trouve des croyants conscients de la paternité de Dieu et de l’origine des hommes, de tous les hommes, qui exigent une fraternité universelle. 

En ce temps de Noël tout proche le chrétien se fera un cœur de pauvre, semblable à celui des bergers, afin d’entendre la voix des anges chantant dans la pure nuit de Noël : « Gloire à Dieu, Paix aux hommes qu’il aime ». Mais n’est-ce pas le message de Noël que notre pape François, dans son langage à lui, nous adressait au premier Noël de son pontificat ? « Gloire à Dieu et paix aux hommes qu’il aime… Justice et Paix à la maison. Cela commence à la maison et puis se répand dans toute l’humanité. Mais nous devons commencer chez nous. L’Esprit Saint agit dans les cœurs, dissipe les fermetures et les duretés et nous donne de nous attendrir devant la faiblesse de l’Enfant Jésus. » 

Tournons-nous vers Marie, celle qui, mieux que tout autre, a ouvert son corps et son âme au mystère de la Nativité du Seigneur. Essayons d’entrer avec un peu de sainte imagination dans les sentiments qui l’ont habitée aux derniers instants de son cheminement vers Bethléem. 

Par Francis Ghisoni. 

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