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A la rencontre de Sœur Cléusa

Sœur Cléusa de la congrégation des Sœurs missionnaires de saint Antoine Marie Claret, attachée à la paroisse de Ghisonaccia, fête son jubilé d’or marquant un engagement de cinquante ans de vie religieuse ; nous faisons avec elle une brève rétrospective du cheminement d’un engagement d’un demi-siècle au service du Seigneur.

Sœur Cléusa, racontez-nous votre cheminement ? 

Je suis née au Brésil à Maringá, dans une famille de quatre enfants, deux sœurs et un frère, mes parents tenaient un commerce, ce qui fait que, très jeune au contact de la clientèle, j’ai acquis une facilité pour la communication avec les autres. Mon attirance pour la vie religieuse m’est venue très jeune à l’âge de 14 ans. J’ai confié ce sentiment à mon père, qui dans un premier temps, m’a répondu d’attendre encore car il estimait que j’étais trop jeune. Un Vendredi saint, au cours du chemin de croix, j’ai été marquée par les sœurs qui priaient à genoux. J’ai discuté avec l’une d’entre elles, Sœur Béatrice, pour lui demander en quoi consistait leurs missions. Elle m’a expliqué que cela comportait plusieurs aspects, la prière, la présence auprès des pauvres (orphelins, enfants des rues ainsi que tous les laissés pour compte) et enfin être missionnaire en portant la parole de Dieu à tous.

Au cours de ce demi-siècle de vie consacrée quels ont été vos itinéraires ? 

Un jour, mon père auprès duquel je me faisais pressante sur ma volonté d’entrer dans la vie religieuse, voyant que ce désir semblait être véritablement ancré en moi, m’a dit : « écoute, si tu veux, essaie d’aller voir au couvent. » Forte de cet acquiescement, après une nuit d’insomnie, c’était à Noël, j’étais très triste, je ne voulais pas de cadeaux, j’ai approfondi ma réflexion.

En janvier, le 4 exactement, je me suis rendue à Maringá chez les sœurs clarétaines ou je suis restée 15 jours. Puis de là je me suis rendue à Londrina au couvent où j’ai fait mon apostolat puis ma première année de noviciat. La deuxième année de mon noviciat s’est faite dans l’orphelinat “Matào San Paul” où en même temps j’ai continué mes études.

Le 4 janvier 1973 la Mère générale me demande de rejoindre l’Europe en mission et pour la poursuite de mes études. Ma première destination a été Bastia en Corse, puis j’ai été sur l’île d’Elbe, ensuite dans la région d’Assise à Valfabrica puis à Rome Ara Nova et enfin le 15 septembre 2015 à Ghisonaccia.

Au cours de ces différentes affectations, avez-vous suivi des formations ou exercé des responsabilités ?

Pour mes études j’ai suivi des cours de théologie à Rome en 1975 ainsi que des cours de pédagogie plus spécialement pour l’enseignement à un public de jeunes enfants. Notre congrégation prévoit aussi que nous suivions des formations annuelles, une quinzaine de jours par an. Ma mission jusque-là a été essentiellement axée sur l’enseignement.

La dernière mission qui vous a été assignée vous a emmené à Ghisonaccia ou vous fêterez donc votre jubilé, quels remarques vous inspire cette tache ?

L’affectation à Ghisonaccia a été pour moi quelque peu déstabilisatrice. Ayant eu surtout à me consacrer à l’éducation des jeunes, avec un travail assez encadré, un programme, un emploi du temps, une hiérarchie, ici c’était bien différent. En effet ici il m’est demandé une variété de tâches assez larges : la catéchèse, la visite aux malades, la distribution de la communion, l’animation liturgique, l’accueil et l’écoute. J’ai donc une plus grande variété d’activités et d’interlocuteurs. Cela ne va pas toujours sans mal mais, par la grâce de Dieu et l’accompagnement de l’Esprit Saint, j’arrive à surmonter les écueils.

Propos recueillis par Jean Ponteri.

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